Comme de nombreuses personnes à travers le globe, Thomas s'est abonné à un nouveau jeu vidéo en ligne unique en son genre : La Cité. Grâce à une simple connexion Internet et un casque, les joueurs sont immergés dans une ville incroyablement grande et cosmopolite. Mais quel est le but de ce simulateur extrêmement réaliste ? Nul ne le sait, une seule chose est sûre : dans La Cité ne faites confiance à personne. 
Les jeux vidéos, le mystère, la trahison et l'amitié sont les éléments qui ponctuent cette merveille de fiction. Comme Thomas, le lecteur est envoûté par La Cité. Cette fascination nous retient corps et âme dans le roman. Paru il y a quatre ans, le récit est brûlant d'actualité, notamment avec le sortie prochaine en 2016 de l'Oculus Rift, un casque permettant une immersion très réaliste dans le jeu vidéo. La Cité nous invite donc à réfléchir aux effets du jeu vidéo à réalité augmentée et à l'impact de cette technologie novatrice sur notre quotidien.
Dès 13 ans.

La Cité, tome 1 : La lumière blanche
Karim Ressouni-Demigneux
Rue du Monde
16,50 euros
9782355041846

Violet et Finch sont au bord du gouffre. Tous deux n'ont pas trouvé d'autre solution que le suicide. Mais, le hasard a voulu qu'ils se retrouvent au même moment sur le toit du lycée, prêts à faire le grand saut. Cette rencontre assez étrange marquera le commencement d'un renouveau pour ces jeunes malmenés par la vie.
L'histoire de ces deux adolescents permet de parler de deuil, du suicide, de la maltraitance, de la famille, de l'amour et de la vie, le tout en moins de 400 pages. Même si l'ensemble manque de style et que certaines phrases sont parfois mal formulées, la lecture n'en reste pas moins agréable et on s'attache rapidement aux deux héros, qui sont presque des anti-héros. Les personnages secondaires sont assez décevants car très proches de la caricature. Mais on est tout de même heureux de suivre l'évolution de la relation entre la tendre Violet et le mystérieux Finch. Le principal intérêt du roman reste tout de même la fin qui est très bien tournée et qui nous prend aux tripes. Ceux et celles qui ont été éblouis par Nos étoiles contraires de John Green, aimeront Tous nos jours parfaits. 

Tous nos jours parfaits
Jennifer Niven (traduit de l'anglais, USA)
Gallimard jeunesse
17,50 euros
9782070663330

A l'aube du XIXe siècle, les continents de la Terre se sont retrouvés dans des Âges différents. Certaines parties du globe ont avancé dans le temps pendant que d'autres ont fait un bond vers le passé. Sophia est née une centaine d'années après ce Grand Bouleversement. Elle est la nièce du plus grand cartographe du monde : Shadrack Elli. C'est cet homme qui l'a élevée après la disparition de ses parents. Mais Shadrack est enlevé par un groupe de fanatiques qui recherche une carte qui permettrait de changer le cours du temps.
Un roman très distrayant dès 13 ans, qui s'adresse aux grands lecteurs ! En effet, on est totalement emporté par cette grande aventure qui mêle plusieurs mondes passés et futurs. Mais, la complexité de cet univers désordonné rend la lecture parfois laborieuse. La description des différents Âges qui composent la planète est parfois difficile à appréhender. Même si certains passages semblent illogiques, la quête de Sophia nous pousse à dévorer le roman. Les amoureux du fantastique seront enchantés par ce monde imaginaire où l'action nous emporte avec plaisir dans une grande aventure. Il faut tout de même s'accrocher à certains moments et faire une pause dans la lecture dès que l'on sent que l'on perd le fil.

Les Cartographes, tome 1 : La sentence de verre
S.E. Grove (traduit de l'anglais, USA)
Nathan jeunesse
17,90 euros
9782092557204

Notre civilisation a été presque anéantie par une terrible épidémie transmise par les animaux. La plupart ont été tués et ceux qui vivent encore sont recherchés et exterminés pour protéger la population qui a survécu. De nombreux enfants se sont retrouvés orphelins après le décès de leurs parents à cause de la maladie. C'est le cas de Linka et de sa sœur Oska. Leur vie à l'orphelinat est monotone et plutôt triste. Mais tout change lorsque Linka découvre une créature qui ne ressemble à aucun animal connu et qu'elle décide de la garder. La jeune fille sait qu'elle prend des risques importants en laissant la vie sauve à cet animal, pourtant elle n'hésite pas une seconde à le prendre sous son aile.
La grande force du livre réside dans l'écriture plutôt que dans l'action. Ne vous attendez pas à de grandes scènes violentes de combats comme dans Hunger Games. Ici, l'histoire est surtout une réflexion philosophique qui pousse à se questionner sur la vie et sa valeur, sur la morale au sens large. "Doit-on forcément exterminer les animaux car certains ont apporté une épidémie mortelle ?" est la question centrale du roman mais bien d'autres font leur apparition lorsque l'on avance dans l'histoire. Les questions autour de la nature humaine et de la liberté se posent à de nombreuses reprises. Ainsi plusieurs pistes de réflexion sont proposées au lecteur qui pourra se faire sa propre opinion. Les descriptions de la nature sont sublimes et sont presque oniriques tellement l'écriture nous plonge dans un état second. On est comme transporté dans ces étendues sauvages qui laissent une forte impression dans l'esprit du lecteur même après avoir terminé le livre. La multiplication des points de vue nous permet de capter plusieurs critiques de notre société et des hommes qui ont oublié leur propre nature animale.

Nous les enfants sauvages
Alice de Poncheville
École des Loisirs
19,50 euros
9782211221986

Dans le monde d'Ophélie chaque grande famille possède un don particulier. Elle est une animiste, elle peut lire le passé des objets en les touchant. Mais Ophélie est spéciale car elle peut aussi traverser les miroirs sur de courtes distances. Elle coule des jours heureux et tranquilles sur son arche Anima lorsque sa famille décide de la marier à Thorn, un membre du clan des Dragons qui vit sur l'arche du Pôle. Ophélie n'a pas le choix, il lui faut tout quitter : famille, travail et liberté, pour se rendre dans ce monde froid et périlleux.
Captivante de bout en bout, l'intrigue des Fiancés de l'hiver nous entraîne dans un monde où le complot politique est au centre de tout. On est mêlé au vice et aux travers d'une société qui va mal et le regard naïf d'Ophélie nous permet encore plus de nous rendre compte de la violence de son nouveau pays. Ophélie est d'ailleurs un personnage très intéressant qui nous change des habituels clichés que l'on peut parfois rencontrer en littérature. Elle est secrète, pas forcément jolie, solitaire et très mal à l'aise avec elle même et les autres. Thorn, le fiancé, est quant à lui assez ambigu, on ne sait jamais si on l'apprécie ou si on le déteste. Les autres personnages sont loin d'être bâclés, ils sont au contraire au centre de l'intrigue et ils permettent de faire avancer l'histoire à un rythme assez rapide, il n'y a donc jamais de répit pour le lecteur qui est constamment surpris pas la tournure que prend cette grande chronique. Un conseil : si vous ouvrez ce livre, ne faites confiance à personne. Vivement le tome 2 !  

La passe-miroir tome 1 : Les fiancés de l'hiver
Christelle Dabos
Gallimard jeunesse
18 euros
9782070653768