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Lucy est une enfant passionnée par l'immensité de l'espace. Elle a même construit une fusée taille réelle dans son jardin ! Lorsque sa chienne Laïka fait décoller le vaisseau par accident, les deux amies sont séparées par le vide de l'espace...
Cette douce lecture est une ode à l'espace et à sa beauté (parfois effrayante) et à l'amitié qui dure malgré le temps et la distance. J'ai adoré et je vous conseille vivement ce roman, que vous aimiez ou non l'espace, cette lecture est une invitation à prendre son temps et à lever les yeux vers les étoiles pour les admirer.
Ce livre est un hommage à Laïka, premier chien à être allé dans l'espace et qui n'en est malheureusement pas revenu...
Lucy et le chien de l'espace
Will Buckingham (traduit de l'anglais pas Hermine Hémon)
Lucca éditions
14.00 euros
9782957275663
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Brin-d'Osier est un chat. Il vit depuis longtemps chez ses humains mais il sent que quelque chose l'appelle. Il rentre donc à l’École des chats, un lieu magique où les félins sont amenés à maitriser des pouvoirs ancestraux. En arrivant sur place, Brin-d'Osier ne tarde pas à se faire de nouveaux amis et quelques ennemis.
Je suis très déçue par cette lecture. J'ai trouvé le style laborieux, les actions s'enchainent à la fois trop lentement et trop rapidement. Il y a tellement de prophéties que j'ai perdu le fil. Le roman part dans tous les sens, nous prend trop par la main à vouloir tout nous expliquer sans y mettre un peu la forme, pour un rendu qui est lourd et pas naturel. Les personnages sont très stéréotypés et sans réelle profondeur. Je me suis même ennuyée à plusieurs reprises.
Une lecture intéressante tout de même si vous voulez en apprendre un peu plus sur le folklore coréen et si vous n'êtes pas rebutés par une mauvaise écriture. Les enfants y trouveront peut-être leur compte mais je ne suis même pas sûre. J'avais lu et adoré les premiers tomes de La Guerre des clans qui est une bien meilleure série dans le même genre.
L'école des chats
Kim Jin-kyeong
Traduction du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel
Illustré par Kim Jae-hong
Éditions Picquier Jeunesse
16.90 euros
9782809715767
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Ce roman autobiographique se passe pendant la grande dépression aux États Unis. Écrit dans un argot cru, il dépeint le quotidien des "Stiff" qui essayent de survivre. Ces hommes et ces femmes, victimes d'un système capitaliste méprisant qui puni ceux qui n'ont pas de travail (alors que de toute façon il n'y a aucun emploi à pourvoir), sont prêts à tout pour trouver à manger et un endroit sec pour dormir (jusqu'au dégoût de soi-même).
C'est brutal, à vous en donner des sueurs froides.
Le roman décrit parfaitement comment une crise détruit des vies humaines, alors qu'il y a clairement à manger pour tout le monde mais ceux qui ne font pas partie de la bonne classe sociale crèvent comme des chiens et personne ne s'insurge, certains diront même que c'est de leur faute. La scène du début avec le restaurant qui sert du poulet est hallucinante notamment. C'est la force de ce texte, c'est un vrai témoignage de ce qu'il s'est passé lors de la grande dépression mais aussi de ce qui se passe toujours lorsque l'on parle de l'argent et des inégalités qu'il crée.Le style brut et sans pathos rend ce texte encore plus percutant. Le lecteur se sent investi dans ce qui arrive aux personnages, on ressent les besoins de cet homme, on voudrait l'aider.
La construction est aussi très ingénieuse. Chaque chapitre raconte une anecdote qui est arrivée au narrateur. Ce procédé lui permet de mettre en avant les conditions de vie des "Stiff". Par exemple, l'un des chapitres va se concentrer sur les méthodes qu'ils utilisaient pour se déplacer dans le pays (en montant à bord des trains en marche, au risque d'y laisser leur vie), un autre va expliquer comment ils étaient parqués dans des dortoirs insalubres par des marchants de sommeil. Cette construction rend le récit encore plus immersif et évite les répétition.
Bref, c'est excellent, et même s'il a été écrit au début du siècle dernier, il résonne malheureusement encore aujourd'hui...
Je recommande fortement la lecture de la préface qui prend le temps de présenter le traducteur et son travail sur le texte.Les Vagabonds de la faim
Tom Kromer (traduit par Raoul de Roussy De Sales)
Éditions Bourgois, collection "Titres"
8.50 euros
9782267045345
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Laura est une adolescente de quinze ans. Elle traine avec trois garçons : Jimmy, Sofiane et Théo. Lorsqu'elle refuse de sortir avec l'un d'eux, une photo d'elle endormie est partagée sur les réseaux sociaux et embrase le lycée. Laura se retrouve alors victime de harcèlement et ne sait pas comment s'en sortir...
Ayant été victime moi-même de harcèlement scolaire, je ne peux qu'être touchée par cette histoire. La majorité du roman raconte la descente aux enfers d'une adolescente qui est complètement désemparée par la violence de ses camarades de classe. Moqueries, détournements de photos, partage sur des sites pornographiques et isolement social sont très bien décrits et font comprendre au lecteur la violence d'une telle pratique. C'était donc un futur coup de cœur jusqu'aux dernières pages du roman. Attention, je vais tout vous spoiler sans aucune honte !
Nous apprenons que le garçon que nous croyons à l'origine de la publication de cette photographie est lui-même victime de harcèlement et que ce n'est pas lui qui a mis en ligne l'image mais les garçons qui avaient volé son téléphone portable... L'idée n'est pas mauvaise en soi, c'est un bon ressort dramatique. Pourtant, nous parlons ici d'un sujet extrêmement grave qui touche de nombreux.ses enfants et ado. Or, dans la majorité des cas, ce genre de comportement est lancé par des proches des victimes et non par de simples inconnus. Ce simple évènement change toute la donne : celui qui était le harceleur devient la victime et (c'est ce qui m'a le plus choquée) tout est pardonné et on redevient les meilleurs amis du monde. Si l'on oublie le fait que ce retournement de situation me semble, peut-être pas impossible, mais en tout cas improbable, c'est une nouvelle fois une façon de détourner le lecteur du véritable problème : les harceleurs et harceleuses sont toujours pardonné.e.s trop facilement, on leur trouve des excuses et la parole des victimes est minimisée.
Il aurait été plus intéressant que le garçon en question soit bien le harceleur, déjà car c'est plus réaliste et surtout parce que cela invisibilise les harceleurs.euses : ce que dit le roman ici, c'est que ce n'est pas quelqu'un que connait Laura, ce sont de parfaits inconnus. Cela m'a profondément dérangée et je ne vous conseille donc pas la lecture de ce livre.Je vous conseillerai plutôt la lecture du roman de Clémentine Beauvais Les petites reines aux éditons Pôle Fiction, qui traite du même thème, avec en plus beaucoup d'humour !
Ma réputation est déjà paru en grand format aux éditions Actes Sud Junior (11 euros) et à paraitre en poche le 25 août aux éditions Pôle Fiction.
Ma réputation
Gaël Aymon
Pôle fiction
6.40 euros
9782075170239
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Ceux et celles qui me connaissent bien savent que j'ai les maths en horreur !
Pourtant, j'ai lu avec un grand plaisir ce petit roman policier dans lequel des enfants mènent l'enquête grâce aux mathématiques et à la déduction logique.Paru aux éditions Lucca, ce premier volume d'une série rappelle les aventures du Club des Cinq. Nous y suivons quatre amis fous de mathématiques qui décident de former un club de détective lorsqu'ils apprennent qu'un diamant a été volé dans leur petite ville.
Ce qui rend ce livre original c'est justement les méthodes de ces enfants pas comme les autres : utiliser les maths pour découvrir le coupable.
L'idée est excellente. L'auteur a même réussi à me faire apprécier les mathématiques pendant ma lecture. Chapeau !Un roman illustré à dévorer dès 8 ans !
Les détectives, tome 1, Le vol du Diamant Claymore
Daniel Kenney
Traduction d'Hermine Hémon
Illustré par Emily Boever
Lucca Editions
9 euros
9782367741604
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