Suite au décès de sa mère adorée, Valentine retourne pour une période indéterminée dans le village de son enfance. A maintenant cinquante ans, cette femme essaye de traverser un deuil douloureux. Lors de ces quelques semaines de retour aux sources, elle va découvrir un secret de famille caché depuis cinquante ans...
Le dernier roman d'Anne-Laure Bondoux est à la hauteur de ses autres textes. Cet ouvrage plutôt conséquent (408 pages), est dans la lignée de son précédent livre : L'aube sera grandiose que j'avais aussi adoré. Là encore, les secrets des parents bouleversent le quotidien des enfants, les relations familiales se heurtent à des informations restées trop longtemps inconnues. On rit, on pleure aussi mais on ne s'ennuie jamais. Même si le personnage principal du livre a l'âge d'être ma mère, je me suis totalement identifiée à elle et à ses problèmes. C'est là la force de ce roman, parler de nous à travers l’histoire personnelle d'une cinquantenaire. Tout semble vrai, c'est très touchant. La période à laquelle se passent les événements doit aussi être un facteur de l'attachement que l'on peut ressentir pour les personnages. En effet, l'action se déroule lors des élections présidentielles de 2017.
J'ai encore une fois été conquise par la plume d'Anne-Laure Bondoux. Elle réussit à nous entraîner dans son histoire en quelques phrases et au bout du premier chapitre on ne peut plus sortir du livre !

Lien vers le coup de cœur sur : L'aube sera grandiose

Valentine ou la belle saison
Anne-Laure Bondoux
Fleuve éditions
18,90 euros
9782265117938

Ça raconte Sarah mais pas que. Ça raconte surtout une très belle histoire d'amour, l'histoire d'une passion amoureuse même. Notre narratrice, une femme divorcée et mère d'une petite fille, rencontre Sarah lors d'une soirée du nouvel an. C'est le coup de foudre. Les deux femmes vont vivre un amour passionnel. Le texte est découpé en deux parties. Dans la première, les deux personnages s'aiment follement. Dans la seconde, c'est plus compliqué, car Sarah tombe gravement malade.
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce premier roman que j'ai trouvé très fort et particulièrement bien écrit. J'ai été tout de même un peu déçue par la seconde partie du récit que j'ai trouvée moins prenante. Pourtant, je vous conseille vivement cette lecture car on est pris dans la spirale d'un amour infernal et destructeur. C'est certainement une des meilleures sorties de cette rentrée littéraire. Le roman est d'ailleurs en course pour le prix Goncourt et j'espère qu'il l'obtiendra.

ça raconte Sarah
Pauline Delabroy-Allard
Minuit
15 euros
9782707344755

Au début du roman, nous apprenons que Léa a disparu il y a plusieurs mois. Son frère Antoine et ses parents ne croient plus que l'on pourra la retrouver. Mais, un beau jour, le commissariat leur téléphone pour leur annoncer ce qu'ils n'espéraient plus : Léa est vivante, elle a été secourue. Mais que lui est-il arrivé ?
Le narrateur est Antoine, le jeune frère de Léa. Depuis la disparition de sa sœur, le surf est devenu un exutoire pour le garçon. Son point de vue d'adolescent perdu est un parti pris intéressant pour ce roman à conseiller dès 16 ans. Le côté enquête policière nous tient en haleine jusqu'au bout et on ne peut pas le lâcher avant d'en avoir terminé. J'ai vraiment adhéré à cette histoire (quelque peu sordide sur les derniers chapitres, donc âmes sensibles s'abstenir), pourtant je ne suis pas lectrice de polar habituellement. C'est la force de ce roman. Ce n'est pas juste un roman policier, ce n'est pas juste un roman pour adolescents, ce n'est pas juste une histoire de famille mais c'est un peu tout cela à la fois. Je vous conseille donc cette bonne lecture qui occupera parfaitement vos voyages en train ou vos nuits blanches.

La tête sous l'eau
Olivier Adam
Robert Laffont
16 euros
9782221215173

Serge Bloch nous raconte son enfance à travers la plume de Marie DeSplechin. Nous nous retrouvons à flâner dans les rues de Colmar et plus précisément dans la rue de l'Ours. Si cette petite rue commerçante donne son titre au livre c'est parce que la famille de l'illustrateur y tenait une boucherie Casher. C'est dans ce lieu familial que gravite l'ensemble des personnages du roman. L'auteur nous plonge dans ses souvenirs d'enfance dans les années 1960, tout en y ajoutant une part d'humour tout à fait plaisante. Le texte est illustré par le narrateur lui-même, ce qui donne une touche encore plus personnelle au roman.
Le texte est fluide, on rentre facilement dans l'histoire, mais il ne laissera sûrement pas une marque indélébile dans mon esprit. En effet, c'est le genre de roman que l'on lit rapidement pour s'occuper l'esprit mais il ne reste pas durablement. En tout cas il a le mérite de nous faire passer un bon moment.

La rue de l'Ours
Serge Bloch (illustrations) et Marie Desplechin (textes)
L'Iconoclaste
17 euros
9782378800321

Alerte Navet !
Attention, si vous tombez sur ce livre, surtout ne vous approchez pas ! Vous risqueriez de perdre 17 euros en pure bêtise.
Pour information quand-même : « l'histoire », si l'on peut appeler cette ineptie comme cela..., tourne autour d'une mère célibataire qui tente d'élever son enfant de deux ans. La nuit, elle abandonne son fils dans la chambre et part se promener quelques heures.
Il ne se passe rien, le récit n'a aucune forme, le style est monstrueusement plat. Bref, ne perdez pas de temps, fuyez à la vue de cet infâme torchon !

Tenir jusqu'à l'aube
Carole Fives
Gallimard
17 euros
9782072797392